Résistances Végétales par Ana Bloom - Studio Matongé

Résistances Végétales par Ana Bloom

EDEN or not

 

Haaaa Le jardin, 
cet espace définit, infini,
ce lieu où je viens retrouver mon temps artistique, 
celui de la création.

Quand la vie humaine m’entraine dans d’autres rythmes et me presse d’agir de tel ou telle manière,
Celui du jardin m’impose celui du Cosmos. 
Il me calme et il m’apaise. 
Je viens y déposer mes trop plein d’émotions humaines.
Au creux des arbres se trouvent mes plus gros chagrins.

La nature est généreuse elle ne demande rien en retour, 
Elle absorbe, elle transforme, elle oxygène, elle régénère. 
Si j’y trouve une rivière je me couche volontiers dans son lit, 
Si c’est un bassin j’y plonge jusqu'à toucher son fond.

Dans la ville 
Ils sont souvent publics, 
Des arbres parfois centenaires y sont présents. 
J’en connaît quelques-uns plus que d’autres.
Auprès de ceux-là je trouve parfois refuge. 
Au rythme des saisons et des floraisons,
Je viens les saluer.

Si c’est un jardin de jardiniers, 
J’y glane les fruits d’une autre pensée, 
Parfois d’une autre époque 
Ou de territoires inconnus.
Ces lieux imaginés sont à mes yeux des espaces potentiels, 
Terrains de jeux poétiques ou infernaux. 
Tentative de mettre de l’ordre dans un Univers qui toujours nous échappe, 
Esquisse d’un trait d’union entre l’origine et l’évolution

Quand je photographie un jardin,
Ce sont les perspectives dessinées par le jardinier qui guident mon cadre. 
Les végétaux, les animaux, les habitants qui m’imposent la distance et me dictent la focale. 
La lumière qui me dit quand revenir pour voir mieux voir la face cachée des choses.
C’est la température qui imprime en moi les couleurs que plus tard je développerai et appliquerai comme un peintre moderne sur le support digital et papier.
Quant aux émotions, 
Entre calme et volupté,
Elles créent l’accident qui va tout déclencher…

Dans les jardins d’Arnaud MAURIÈRES et Eric OSSART, on n’en mène pas large dans les allées ! 
Le sujet est épineux,
Cette nature généreuse ne s’offre pas sans piquer un peu, 
Pour m’y reposer je vais devoir montrer patte blanche, 
Une fois entrée dans les perspectives tout va mieux on y voit plus clair dans leur dessein 
Et ça n’est pas rien !

Dans mon jardin réel se trouve mon jardin le plus secret, 
ma recherche d’Harmonie.
espace en mouvement permanent, 
métaphore et Utopie d’un homme qui comme l’ intranquillité de l’âme
ne pourra jamais totalement se reposer sur ses lauriers...
au sein d’un jardin.

Ana BLOOM

Zurück zum Blog